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Article paru dans 24 Heures le 30 novembre 2007
VERSION TEXTE |
Le meilleur du label
Terravin
DÉGUSTATION
Pour la première
fois, le label Terravin dévoile les «coqs» de ses dégustations.
Une manière de mettre en valeur une promotion de vins vaudois trop
peu connue.
PIERRE THOMAS
TEXTE
PATRICK MARTIN PHOTOS
Le label Terravin?
C’est cette épaulette ou ce macaron qui, sur le col d’une
bouteille, affiche en lettres d’or sur fond noir «lauriers du
terroir ». A peine 5% des vins vaudois le proclament. Corollaire:
cette distinction est ignorée du grand public, bien qu’appréciée
des connaisseurs. C’est ce que démontre un sondage, dont les
résultats ne sont pas encore publiés. Déficit de notoriété, donc.
Et affaiblissement de l’engouement des vignerons.
Jusqu’en 2005, il s’est vendu plus de 2 millions de vignettes,
puis 1,75 million seulement cette année. Dangereux, quand on sait
que cette «marque de qualité collective» s’autofinance par la
seule vente des collerettes et macarons (à 20 centimes pièce), qui
lui permet d’injecter 130 000 francs en publicité. Pour Pierre
Monachon, de Rivaz, président du label, «nous devons donner un
deuxième souffle à Terravin». Une seconde jeunesse à la veille de
ses 45 ans, puisque le label fut lancé en 1963.
Le tiercé des
chasselas
Un jury, choisi
parmi la vingtaine de dégustateurs sur la brèche pour plus de
cinquante séances cette année, a donc sorti les «coqs» parmi les
vins déjà jugés les meilleurs de l’année. Logiquement, il y avait
d’abord dix-neuf chasselas: le cépage blanc emblématique du Pays
de Vaud représente 85% des vins primés. Huit vins se sont
retrouvés en finale, après un «écrémage» en quatre séries. Et,
comme le résume Philippe Herminjard, gérant de Terravin et
secrétaire de la Fédération vaudoise des vignerons, la «crème de
la crème» du millésime 2006 a émergé.
Grand vainqueur, le calamin de l’Union vinicole de Cully est déjà
épuisé! «On avait obtenu 91,2 points en juin à la dégustation de
l’OVV-Guillon, commente Franco Bianco, caviste. Mais on en aura
1200 bouteilles de plus en 2007.» Reste à savoir s’il fera aussi
bien que ce formidable 2006!
Et c’est là, souvent, la crainte des vignerons: celle de ne pas
être chaque année à la hauteur. Ses dauphins démontrent que la
régularité n’est pas un vain mot. Tant le Villette «Les Echelettes
», de Jean-Daniel Porta, que le «Tréchêne», de la commune d’Yvorne,
se sont distingués en finale de la défunte Coupe chasselas. «On a
fini deux fois troisième», se souvient Jean-Daniel Porta. «Des
trois crus de la commune, avec L’Abbaye et L’Ombren, c’est le seul
qui n’a pas gagné, mais c’est aussi celui qui fut le plus souvent
en finale. Le Poulidor de la Coupe! Mais le plus typé du terroir
d’Yvorne», souligne l’oenologue Frédéric Blanc. Bref, cette
dégustation des «coqs» a couronné des «kings»…
Des révélations en
rouge
Les deux rouges
sont des révélations des Côtes-de-l’Orbe. D’abord, le pinot noir
2005 du duo Olivier Chautemps-JeanJacques Rossier, des
agriculteurs- viticulteurs qui livrent leur raisin sur les bords
du Léman, à l’Association vinicole de Corseaux, où il est vinifié
et élevé en barriques. Quant à l’assemblage de Pierre-Yves Poget ,
26 ans, à Agiez, c’est une première récolte, de jeunes vignes de
cabernets, franc, sauvignon et Dorsa – une variété adaptée aux
climats frais – et de merlot, plantés sur 800 m 2 , vinifié et
élevé en barriques. Un rouge qui démontre le potentiel des
Côtes-de-l’Orbe. Enfin, un gewürztraminer, vinifié par Martial
Besson, à Vinzel, au passé récent, puisque produit depuis 2001: un
vin aromatique, sec et élégant. «On a aussi un liquoreux,
passerillé, deux tiers gewürz, un tiers chasselas », commente le
jeune vigneron.
Par cette dégustation «de prestige», Terravin témoigne de
l’ouverture du vignoble vaudois. Mais sans l’adhésion massive des
vignerons, le label risque de s’endormir sur ses lauriers,
fussent- ils d’or. Si près de cent septante vignerons vaudois lui
sont fidèles, il n’y a que trois nouveaux venus cette année,
contre plus de vingt en 2002.
LES VINS ET LE
JURY
Une trentaine
de vins vaudois déjà labellisés Terravin ont participé à la finale
qui a consacré les «coqs», au terme d’une dégustation à l’aveugle.
Le jury, présidé par Bernard Bovy (à gauche, en bout de table),
était composé de (dans le sens des aiguilles d’une montre) Pierre
Thomas, journaliste, Alain Gruaz, oenologue, Pierre Monachon,
président de Terravin, André Linherr, courtier en vins, Jean-Yves
Beausoleil, oenologue, et Marco Grognuz, vigneron-encaveur. Parmi
les finalistes se trouvaient dix-neuf chasselas. BELMONT, LE 19
NOVEMBRE 2007 |
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Cave Mirabilis - Vins P-Y Poget, Côtes de l'Orbe Vaud Suisse romande
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